28 mars 2010

Je veux un minuit infini. La nuit mes membres se perdent dans des iris de planète, je crois que tout se morcèle autour de moi et, frénétiquement mes doigts tombent, se décrochent de mes phalanges tel des oisillons s'échappant de leur nid.
Je ne suis pas prête pour ce long voyage et mes yeux se ferment aux lueurs d'âme et aux appels fleuries. Tout n'est que vertu quand une main se glisse sur un poignet, quand des doigts effleurent une peau.
Moi je joue, joue contre joue. Deux fois, et puis c'est tout.
Je veux être nuit chaque instant pour ne plus attendre les débris de moi-même. Ce sont des yeux qui se perdent, des joues qui s'engorgent de sang, je me liquéfie. Je me sens rougir de l'intérieur.
Trouver la réponse dans le temps, trouver la réponse écrite sur la lune.