18 mai 2018





Y a de ces musiques comme ça,
Qui me nourrissent,
Qui me remplissent à l'intérieur,
Qui me font respirer.

J'avale les notes en rafale,
Mon cœur jouit en puissance, il explose de bonheur.







Et puis ma gorge tremble, dans la torpeur moite des rêveries.

Nuit étoilée

Les fées caressent la lune, les fées
Faiblissent,
Portent des auras dorées
Autour de leurs corps

Immaculés


-


Mon coeur, mon coeur

Pleure

De bonheur









Qu'est ce que la musique fait à mon cerveau? Pourquoi est-ce que je sens en moi ces papillons ?  les même que je ressens lorsque je tombe amoureuse...
Je tombe, je tombe, tout mon corps s'évanouie, et les sens se réveillent.
Quelque chose me monte à la tête, est-ce le sang qui bouillonne, qui s’émulsionne, qui brûle? Ce qui me vient aux oreilles transperce ma tête, et fait jaillir la sève du plaisir.


Mon être (n')est plus qu'un berceau pour la musique, il en est là source.





Nid d'hirondelles


26 avr. 2018

Douceur de la réalité



Je replonge dans la délicatesse de la jeunesse,
À fleur de peau,
Parfois ça m'irrite, ces rites insensibles.


Mes mains sont marquées, mes ongles sont rongés,
Pourtant il reste une once de pureté, de blanc qui n'a pas été attaqué.


À l'ombre du pommier de mes rêves,
Cheveux détachés, comme une princesse abandonnée,


Je plonge


Je plonge


Je plonge









Merci de me retrouver, cher ami Printemps, merci de me donner la main,
Sans toi je ne sais plus voler,
Sans toi ma bouche est sèche,
Sans toi je ne suis plus rien.



J'ouvre les yeux


Dans ce blanc immaculée


Une vision apparaît


Un.papillon


Bleu, blanc, transparent


Qui m'ouvre la voie


La porte s'ouvre, et je réapparais moi aussi, transformée.









Je sais c'est un peu ringard, ces mots qui susurrent des choses inattendues.


Je les ai vu dans la nuit, les fantômes de mon passé, presque cachés, timides, délaissés. Ils réapparaissent tout doucement, ils ne veulent pas faire de bruit, il ne veulent pas déranger. Ils n'ont jamais voulu se faire oublier. Je les ai glissé dans un tiroir, car c'était ce qu'il y avait de mieux a faire. J'en avais besoin. J'avais besoin d'oublier. De mettre de côté celle que j'ai été. J'avais besoin de me recréer.
Je ne le regrette pas, ça m'a fait du bien.
Et maintenant je re-ouvre ce tiroir, qui est digne, qui l'a toujours été, et qui m'a toujours attendu.
Cette lumière bleue n'a jamais cessé de briller, je la remercie pour sa présence et sa patience.


28 févr. 2018

22 janv. 2018

17 janv. 2018

25 ans



Je me réveille



14 janv. 2018

5 janv. 2018

1 janv. 2018

Ta joue contre ma joue,
Nos corps qui s'enchaînent, 
Ô doux paradis d'Eden 
Au souffle coupé
Là où germe la graine. 

Ta parole contre la mienne,
Mes souhaits apaisés, 
Par delà les montagnes des fées, 
Tu es mon Royaume de paix. 

Ma bouche traverse ton corps
Là où les sorts son jetés
Rien n'est aussi doux que ta peau abîmée. 

Oh que je t'aime, mon prince de la nuit,
Tu es mon havre et ma lumière, 
Ma sentence et ma prière,
Je te voue ce poème afin que les cieux le lisent 
Et t'accordent à jamais l'éternel Ether.













15 nov. 2017

Lindsay













Automne

Les marrons chauds les ballades avec Elliott Smith le froid sur le nez et le bout des doigts 
le gris dans le ciel la lumière dans les arbres l'odeur des crêpes au chocolat les murmurations

La pause contemplation 

               Dans le salon du temps

L'air montpelliérain 
qui glisse entre les feuilles mortes
l'oeil humide 
la foule dans la comédie - ces gens qui passent et qui font partie de notre vie
          pour un instant -

Toutes ces choses




qui m'attrapent au vol 




et qui me murmurent a l'oreille 




la fragilité de l'instant 





Parce que ce monde là
Je le choisis 
Je choisis les regards qui se croisent
Les existences futiles et importantes 
De ceux qui les traversent.


Je respire en cet instant,
Au son de la gratte d"Elliott ,
Le nez qui coule,
Ça m'empêche d'y voir clair,
Quand j'échange un sourire 
Quand je mange un soupir 


quand j’étreins le soleil caché sous les nuages 

je viens le chercher quand il est paresseux 

j'attends que le tramway passe et je prends l'envol 

ça pique dans les yeux

ce froid d'automne qui m'envoie le vent en plein visage 

je tends le bras dans le blanc du ciel 

et j'en sors la lumière du jour

le joyau étincelant qui m'attendait 










18 sept. 2017






Elle déchire

Elle prend le large
Elle prend la parole, la parole grésille.
Ses gestes sont flous, ses manières abstraites
Ses paroles

              volatiles

la femme fantôme
ou la femme chat

       elle sillonne

entre les vagues de la vie,
à l'aveugle,
plus rien derrière.

Parfois la terre la rappelle, vexée.
Avec amour, elle revient, elle l'embrasse, la chatouille avec légèreté.
Elle lui dit je t'aime
mais jamais elle s'ancre.

Elle l'aime, sa terre, profondément.
Mais elle oublie souvent qu'elle l'aime.
Tragédie.

Et quand la terre la reprend,
il est trop tard, un corps s'est fissuré sur ses plaines.
Une fissure de plus?
Jusqu'à ce que la terre craque.
Et qu'elle ne puisse plus l'accueillir.

Elle ravage

avec sa légèreté

         - son trop de légèreté -

Elle prend les choses par dessus la jambe,
jusqu'à ses sentiments.

Plus rien n'est réel, alors.

Alors elle sombre. Car sa terre n'est plus là pour l'accueillir, et que la marée monte, et qu'elle s'engouffre

alors

en creusant sous la mer.

Elle plonge, elle ne remonte plus.

Là où il fait noir et que tout est silence

il fait un peu meilleur.











Il aime.

Littéralement.
Il dévoue, il aspire,
il prend la barque et l'emmène à la Source.
Chevalier des grands sentiments,
tout est grand pour lui,
tout est trop grand pour lui.

Il file, vole et combat.
Habile et tendre, il se bat avec le cœur,
il se donne au monde dans le saut vertigineux.

La pureté de son âme est proie aux écorchures,
il n'en ressort pas toujours indemne.

Son vœu est fusion, compréhension, partage,
mais il n'en est pas toujours ainsi.
Il a misé sur un être à sang volatile
et son cœur prend vol avec.

Laisser alors entrer le chaos.
Ce chaos qui éparpille, qui lie et délie.
Ce chaos sans limite ni frontières, où rient n'est véritablement dit, où rien n'est clair.

Il n'est pas de cette terre là, il n'est pas de cet élément là,
où le feu rejoint la glace, ce milieu vaporeux
où tout semble bouillant, lointain et sinueux.
Un monde sans chair, sans bannière
un monde
imaginaire.

Il la rappelle, en vain.
"kill the girl" dit-il.
Elle prend le poignard et joue avec.

Quelle force d'esprit ! De ne pas avoir été assimilé. A Quel prix ? Il tient bon. Au bord de la frontière du vivant et du non-réel.

La main tendue, pour qu'elle la lui prenne,
il la voit se perdre et il ne peut rien faire de plus pour elle.
Attendre, encore, encore.

Jusqu'à ce qu'elle en sorte.





La force

Une force attractive
qui naît et renaît, cycliquement.

Son champ d'énergie est tantôt petit, tantôt grand, parfois immense, infinie, rarement inexistant.

Il fait parler les deux êtres, il les rapproche, les éloigne,
il les tend, les manipule, les rend fous.

L'existence du ensemble est petite,
tout est à faire. Rien n'est accompli.
Un chemin commun se cherche, entre ceux qui se croisent et ceux qui s'envisagent.

Être avec est un état que l'on doit ressentir.
On le ressent ou on ne le ressent pas.
Etre avec n'est pas immuable. Il peut s'acquérir, il peut se perdre. Mais dans tous les cas, c'est une chose que l'on ressent. Le dire ne suffit pas.

De l'extérieur, ils sont beaux, heureux, désireux, de l'intérieur ils sont incomplets, malentendus, incompris.

Elle ne vit que par l'extérieur,
il vit en manquant l'intérieur.

Elle se contente,
il se frustre.

Ils ne vivent pas dans le même monde,
ils ne vivent pas ensemble.

Pourtant, le cœur est là, au centre, coupé en deux.
Un pas vers l'intérieur, chaque jour,
suffirait peut-être à le souder.






21 août 2017

Complémentarité

Il y a cette cassure haletante qui vibre entre les deux pôles
ce rien d'ego qui mobilise la pensée et les gestes
quand l'un s'agite l'autre dort
quand l'un rit l'autre s'énerve

Complémentarité est-ce que tu touches les deux corps ?
Complémentaire mais jamais double
mais ce n'est pas le double qui créer l'harmonie
c'est l'harmonie qui compte-l'aimant-taire !

25 juil. 2017

3 juin 2017





Come away, O human child!
To the waters and the wild
With a faery, hand in hand,
For the world’s more full of weeping than you can understand.







William Butler Yeats

28 mai 2017


Petit à petit je me vois être une femme, de nouveaux sentiments naissent, des sentiments qui, fut un temps, m'auraient effrayé

- la peur de grandir, 

la peur de grandir

Me rendait irritable -

Aujourd'hui j'aborde cette peur d'une nouvelle manière. Depuis peu il m'arrive de me croiser devant un miroir et j'aperçois une femme, une fraction de seconde. Alors je m'arrête, je m'observe, je ressens peut-être ce que peuvent ressentir des regards extérieurs, et à nouveau le voile s'efface.
A nouveau moi.
Je me retrouve.
Et je ne suis pas une femme, ni une enfant.
Je suis là.
C'est tout. 

18 mai 2017