()

Je murmure toujours des promesses que je ne retiens pas. Ma mémoire s'accroche et ne tient qu'à un fil, je ne vais jamais au bout des choses, peut-être de peur d'y trouver qu'un vieux morceau de rêve abîmé, tout rabougrie et de n'y trouver plus aucun espoir.
Je m'excuse profondément aux gens que j'offense pour des espoirs oubliés, pour des joies volées et des mensonges torturés. Savez-vous, j'ai beaucoup mentis et je n'en suis pas fière. Je cache des choses au creux de mon cerveau, des choses qui ne sont plus aussi envoutantes que les jolies phrases si bien formées que je laisse glisser sur le fond noir de mon grenier. J'écoute de la musique en écrivant, c'est bien la seule chose qui ne perdra jamais sa magie dans mon univers ensorcelé. J'en ais asser d'un Peter Pan qui me ronge petit-à-petit les derniers songes qui me reste. Asser des belles phrases et des univers envoutants et mystérieux, asser des elfes et des lutins, asser des fées et des anges, c'est bien trop beau, mais trop manipulateur. Tout n'est qu'apparence, rien que superficialité. Je ne suis pas une fée, je ne suis pas un elfe, je ne suis pas une enfant perdu qui vole à la poussière de fée, je ne suis pas une fée clochette, au fond, j'ai toujours été un pirate.
Il y a parmi mon entourage des gens qui ne comprennent rien. Ils disent "C'est tellement beau", bien sur, c'est comme si je disais au creux de tes doigts la plume pleure, c'est comme si je disais l'espoir se noie sous ton parfum, c'est comme si je disais je rêve de lui à mes risques et périls.
Il y a des mots forts, des phrases habiles, des valses de lettre dont la chanson ne se termine qu'en poésie. Mais vous savez, j'ai beau écrire, je n'ai jamais rien compris et au fond, il n'y a rien à comprendre.