13 déc. 2009

Il y avait un chien errant dans les couloirs d'un grand wagon noir. Titubant tel un vieux grand-père sans sa canne, les oreilles tombantes, la mine abattue. Et petite, je marche vers l'animal, puis cours, puis vole. De mes petits bras j'agrippe fermement les poils épais et bruns, je murmure dans son oreille des paroles qui le feront rappeler notre passé.
Quand je volais des croquettes.
Que je glissais ma main au fond de sa gorge pour le nourrir, et que sans grincements ni gémissements, il avalait sagement mon amour sans souiller mes poignet fragiles de ses crocs frémissants.
Il avait les oreilles dressés à ce temps, quand de mes sourires j'en faisais des rires et d'une laisse j'en faisais des caresses.