8 mai 2012

Affrontement

Le sourire des goûts amers, dans sa malice, dans sa peine, nous offre un voile délicieux. Il est fait de cendres bien qu'il n'ai jamais touché une cigarette, et il tend tant bien que mal au bout de sa langue un flot de paroles enchanteresses et miraculeuses.
Le sourire-dégoût, sur sa lèvre inférieure s'entasse le sang remué toutes les fois où les rires ont abattus les soupirs. C'est là qu'il tombe, du haut de son beau rideau où le rouge est marqué, comme du satin que les films policiers ont utilisé pour recouvrir le lit du crime.
Le sourire,
le sourire dans ses égouts se marre, tête baissée, gorge noyée, se marre dans cette marre d'atmosphère politique, oui le sourire politique, le rire orateur
mais, le sourire qui montre les dents, comme des cages (dorées) qui ont oublié leur clef et qui se meurent au fond du gouffre, pataugeant dans leurs propres excréments. Oui ces flux de compliments et d’acquiescements qui s'empilent les uns sur les autres au bord des dents,
ce sale sourire qui reste à l'entrée du monde et qui n'ose franchir le pas de la porte.