29 oct. 2012

Nous avons le coeur du petit poisson qui meurt, dans son bocal, dans son pot plein de râles. La barque nous parait frivole, nous parait magique, c'est nous, les pirates. L'amour noir et les oreilles de félins, de peur, de mort.
Il y a comme une sale blatte dans le placard. accablée de remords, dans le coin, là, là ! elle est recouverte de poussières, et attend la lumière.
Et personne, personne, personne ne l'attend.
Personne ne l'entend crier dans la nuit, la blatte, la belle créature sombre des nuits enfantines, elle sombre, quelle que soit la lumière la vague reste grande, et qui voit ? qui observe ?
Ah, mais c'est le loup. Qui voit, la gueule ouverte. Et le tambour autour de sa taille. Il fait naître le feu, son corps comme une allumette, prête à prendre ce qu'il y a à brûler !
Et toute la nuit, toute la nuit elle brûlera, la femme insecte dans sa robe trans-obscure, néant soit-elle, la belle. Paroles
Des paroles
et la nuit
et le feu
et le loup
Et nous, qui avons le coeur de poison. Nous distribuons au feu la passion qu'il demande, nous sommes des fervents esclaves de l'amour, et nous brûlerons aussi.

1 commentaire:

Loup, y es-tu ? a dit…

C'est de toi ?
J'adore tes mots.