Apprendre beaucoup de choses… Apprendre que la vie n’est qu’un jeu de
hasard, que rien n’est destiné, que tout se joue. J’ai appris beaucoup de
choses, j’ai appris la souffrance cachée de la famille dans le regard de ma
mamie, et celle, bien dévouée et fragile de mon arrière grand-mère. Des femmes admirables, toutes ces femmes que
j’aime et qui me font sourire : autant de souffrances que de bonheurs dans
ces vies bien déchues, bien dignes.
Apprendre que la personne satisfaite c’est celle qui est
bien ancrée dans la réalité. Que l’illusion du bonheur sans responsabilités ne
vaut rien. Que parfois c’et le dit « méchant » qui mérite le plus de
joie, et que le dit « gentil »
n’a été que mensonge depuis toutes ces années.
Tout le monde essaye de se mentir, et tant bien que mal
d’absorber un peu de patience à la vie, encore un peu de temps, encore un peu
de rêve. Mais voilà, soixante-dix ans il
a et il retombe amoureux comme pour la toute première fois. Une femme bien
belle, bien élégante, et qui plus est, sincère, familière, et qui exprime sa
peine avec sincérité et honneur. Parce qu’exprimer ses peines, c’est ce qu’il y
a de plus important. C’est ce qui nous empêche de sombrer, c’est ce qui nous
empêche de mourir. Le partage, les baisers, les présences, c’est un échange de
tristesses qui se fait à plusieurs, un consentement mutuel d’émotions, de
sentiments, de sens, qui se créer dans une pièce lorsque tout le monde met les
cartes sur la table.
Je suis heureuse deux fois et je suis malheureuse deux fois.
Il n’y a pas de destin,
Mais avouons que la vie est bien faite.
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