10 déc. 2012


Il était étendu dans le noir, et mon antre aspirait centimètre par centimètre l'obscurité de son ombre. Sa voix sur le silence, les souffles sur les caresses, et les senteurs abîmées de tous les échanges. Là où s'introduit dans la forêt sauvage,
 chevauchée érotique.
 Parfums psychédéliques, délires d'une autre nuit, souvenir de cette ancienne vie, aux pieds du roi je me suis accroupie. Pour des mouvements, des ondes fluides autour des fauves, et du rouge partout sur les corps, et des flammes entre les poitrines, et des coeurs qui s'entrechoquent. Sous le feu de nos sens, hymne à notre adoration, fleuves et montagnes de lumières, jusqu'au précipice tu m'assouviras jusque dans les abîmes tu m'ét(r)eindras. Que chacun de nous ai sa part d'or et de chair, à prendre et à féconder. Parle, mon amour, parle. Souviens-toi de la nuit.