2 déc. 2012

J'ai parcouru le tapis de poussières comme un long drap sous lequel on s'allonge lors d'une matinée d'été. Allongée sur la moquette le temps semble plus long, et la distance se fait plus lentement, les ombres gardent leurs places, les bruits sont plus sourds, la musique, plus belle. Il n'y avait plus de batterie, une barre, 3 % de souvenirs entrelacés dans mes rêves ainsi que mes lèvres gercées. Plaisirs de la mémoire, souffrance du corps sur la vitre glacée, envie, désir, ardeur de l'amour, terreur,
du retour.
Encore une nuit que les rougeurs sont là, sont ici pour me punir. Elles disent qu'il fait trop froid, que je devrais mettre le chauffage, et une fois allumé elle s'empressent de gonfler un peu plus. Elles se foutent de ma gueule.
Je repense à la conversation avec Violette le dernier soir où elle est venue dormir chez moi. La psychosomatique, c'est quand l'esprit agit sur le corps,
c'est quand tu n'écoutes plus ton esprit, et qu'il est obligé de se manifester physiquement pour te faire comprendre.
C'est quand tu n'écoutes plus ton esprit,

c'est quand tu ne t'écoutes plus.

4 commentaires:

Misa a dit…

Ce noir fait ressortir la lumière. Beau

Shirley a dit…

A l'approche de l'hiver je sors déjà le manteau noir.

Elha Najma a dit…

Oui ! oui c'est bien cela, la psychosomatique. J'aime beaucoup la façon dont tu en parles!

Avant la maladie et la douleur les signaux de l'esprit passent par les émotions, puis par le mental et s'ils ne sont toujours pas entendus le signal devient plus fort, plus présent en prenant la forme d'une maladie ou d'une douleur.
La maladie est le résultat d'un conflit dans ton esprit, il y a alors séparation en toi-même et tu n'es plus dans ton unité, dans l'unité avec le Tout, avec la Vie.
La maladie c'est ton âme qui te parle dans ton corps.

Peut-être que je me trompe,mais si je me souviens bien tu as du psoriasis et c'est de cela dont tu parles dans ce texte. Je me permet de te recopier un passage du livre "Dis-moi où tu as mal" de Michel Odoul concernant le psoriasis. Peut-être certains éléments te parleront et te permettront de comprendre le message que cherche à te transmettre ton esprit à travers le psoriasis.

"C'est une desquamation de la peau se présentant sous forme de plaques rougeâtres qui ont la particularité d'apparaitre la plupart du temps aux articulations, coudes et genoux mais aussi sur le cuir chevelu, voire de s'étendre au reste du corps.Nous voyons là que la tension vécue est associée à une difficulté à plier, à accepter ce qui se passe. Comme la peau est le premier organe d'échange, il semble que ceux que nous avons avec le monde extérieur soient insatisfaisants.

La difficulté de la relation à la mère et à une relation de tendresse avec elle se cache souvent derrière cette affection. L'enfant ressens alors le besoin de durcir sa relation de ressenti envers l'extérieur. Il durcit par conséquent cette peau qui n'a pas ressenti l'expression de la tendresse maternelle.Nous sommes fréquemment en présence d'une mère qui n'a pas su exprimer cette tendresse par peur de perdre ainsi sa propre identité de femme, active ou non, en allant trop dans le rôle maternel.Il est alors important d'aider la personne atteinte de psoriasis à lâcher, à s'assouplir, en faisant la paix avec l'image et le souvenir de cette mère.C'est possible lorsque la personne peut se donner, elle-même un peu plus de douceur. En effet, bien souvent nous reprenons inconsciemment les schémas que les autres nous ont proposés, en étant même parfois plus durs avec nous-mêmes qu'ils l'ont été avec nous."

Si tu as en as également l'occasion, dans son livre "les malaises et maladies" Lise Bourbeau peut apporter un complément ou d'autres données.

Douces pensées.

Shirley a dit…

Elha je te remercie pour ce commentaire très instructif, tes apparitions ici sont toujours les bienvenues. Tu sais toucher là où il se doit d'être touché, merci beaucoup.
La citation que tu as choisi est très intéressante, ca me donne envie d'en savoir plus sur les deux auteurs que tu as cité..