17 mars 2013

C'est ce qui me manquait. Le plaisir du froid.




De l'air en argentique, de la place pour respirer et pour regarder, de la place pour courir.
On a eu froid toute la nuit, je me suis retourné vingt fois, emmitouflée dans le duvet. Il faisait noir, mes pieds étaient glacés, et l'on entendait le crissement du vent flatter les vieilles portes et les fenêtres cassées. Le feu nous a sauvé, le froid était ce soir là un ami avec lequel nous jouions gaiement,
Les étincelles et les bruitages discrets des flammes crépitaient. Tous à ce moment là, fascinés par le feu.



Silence is sexy. Silence is sexy.




Les belles paroles arrivent après les verres, les premiers vrais éclats de rires et de tendresses arrivent après la deuxième fournée de bois. Qui va chercher de quoi entretenir le feu cette fois ?
Quand on est deux, il y a une intimité qui s'installe, qui fait fondre les barrières. Alors je ne sais si c'est le froid qui nous rend si chaleureux, ou si c'est la boisson, ou si c'est le lieu, ou si c'est la nuit, ou si c'est parce que nous sommes deux, mais l'air est doux. Il est bon, et les mains tendues sont bienveillantes.


Nous nous racontons des histoires, des énigmes  et quand nous avons assez chauds, quand nous sommes assez fous nous partons faire une partie de cache-cache dans la pénombre du manoir.
Cric... Crac.... Cric.... Crac.... Ce sont les pas de nos ombres qui font craquer le plancher, ce sont les voix de nos fantômes que nous imaginons se glisser derrière nous. Se cacher. Vite. Trouver une pièce. Il fait si noir. J'ai peur.. J'ai entendu un bruit. Qui c'est ? merde. Vite. Putain il fait trop noir. J'ai pas envie. Y a quoi là ? Je suis toute seule. Ne regarde pas derrière toi. Soi tranquille. Reste sage. ce n'est que ton imagination.




Le plaisir c'est de surpasser ses frayeurs, de faire confiance en ses amis, de faire confiance en leurs paroles, et d'y croire.












Les mains qui sentent la braise





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