10 mars 2013

C'est vrai je suis partie pour combler ce vide, mais me revoilà maintenant, comme une aire au bord de l'océan. Le vent m'est revenu, il m'a apporté de belles choses, du vin, du lait, de la pauvreté, de la richesse. Le soleil m'a fauché, il m'a brûlé, j'ai encore la peau mate en moi, qui s'est faite piégée par la lumière. Comme je regrette de perdre l'espoir parfois, de ne plus regarder le monde comme avant. C'est aujourd'hui que je vis, je vis dans ce que je perds, je vis dans la boue, le propre, les nouveaux vêtements que j'ai soigné. J'ai gardé le bateau, j'ai gardé les voiles, il ne me manque plus qu'à prendre le grand large.
Me revoilà,

perdue.


Me revoilà,

perdue.



Me revoilà, pendue.



C'est un arbre bleu, qui sur ses branches porte des feuilles blanches, toutes encore vierges des pluies d'encre. Elle sont l'espoir, la renaissance, elle sont le printemps qui arrive peu à peu, et qui me redonne l'envie de tendre les bras, et d'embrasser, de me nourrir. Joie, mon printemps, mes nuits ne seront plus comme avant, elles seront teintées de démons. J'aurais aimé que Peter grandisse avec moi, j'aurais aimé. J'aurais aimé qu'il me serre fort comme autrefois. Aujourd'hui je suis une inconnue, et le parfum du pays de l'imaginaire reste sournoisement miens, pour toujours, pour toujours. Aujourd'hui je ne suis plus Pan, je suis Wendy.

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