31 mars 2013

mon amour

02 : 45

Encore cette sensation de gène à coté du lit quand tu n'es pas là, l'ombre abaisse mon regard  aux traits parfaits de la couverture pliée, rangée. Elle est sans doute là comme une morte, une présence qui ne dit rien, une présence fantôme. je réfléchis beaucoup, mes peurs sont comme des petites voix troubles et coquines, elles disent "tu ne seras jamais assez bien", elle disent. Elles sont des fées-enfants, qui tournoient autour de ma tête et qui m'empêchent de dormir le soir. Mes paupières arrivent à mes chevilles, sans hommes, sans animaux, sans rien, sans vapeurs, pareilles à des rivages tranquilles et sauvages. Pauvre, le visage de ce que je ressens. Le visage de ce que je ressens. La merveille, la folie, la hâte, la passion, la névrose. Il me faut ce havre dans lequel je puisse me cacher quand des fois ma peau me démange, quand des fois c'est moi qui me mange, quand des fois je suis incapable d'aimer, quand je suis incapable d'être là. Il me faut un endroit où je ne puisse être plus là, et un endroit où je puisse te retrouver, parce que j'ai beau aimer la solitude, aujourd'hui je comprends que je suis ivre du parfum que tu laisses poser sur l'oreiller. L'oreiller d'à coté.

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