24 juin 2013

Chant du deuil

J'ai perdu cet empire automnal, le bruit des ruissellement des rivières, les miaulements des chats dans la nuit, la brise écumeuse des orchidées caressant le jour ; j'ai peur de nier cette évidence, mon amour, la perte de mon royaume, peut-être le commencement d'un autre.
Que le deuil est long, et difficile. Je voudrais m'en aller, et perdre tout à la fois, tout oublier, puis recommencer. renaître une nouvelle fois, avoir la peau douce, le regard embrumé de toutes les colères du monde, ressentir les baisers du vent, seulement des lumières éclairées sur moi. Ce nouveau monde est à deux pas, je le sais, en moi, il me suffit de quitter le premier. Je grandis et le monde de l'imaginaire devient trop petit pour moi, et Peter bien qu'il reste mon amour à jamais, m’énerve, de par son égoïsme, de par sa naïveté.
Qu'il est trop tôt pour redevenir jeune ! je n'ai que vingt ans, et pourtant le temps me semble plus pénible à passer. Je ne suis qu'une petite vieille dans mon pays de l'imaginaire, ne serait-ce que parce que je me refuse à partir, alors qu'il est temps pour moi de mourir. 'Mourir, ce doit être une sacrée grande aventure', je n'en doute pas, l'art de mourir pour en fait vivre pour de bon.
Je cesse.

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