15 nov. 2017

Automne

Les marrons chauds les ballades avec Elliott Smith le froid sur le nez et le bout des doigts 
le gris dans le ciel la lumière dans les arbres l'odeur des crêpes au chocolat les murmurations

La pause contemplation 

               Dans le salon du temps

L'air montpelliérain 
qui glisse entre les feuilles mortes
l'oeil humide 
la foule dans la comédie - ces gens qui passent et qui font partie de notre vie
          pour un instant -

Toutes ces choses




qui m'attrapent au vol 




et qui me murmurent a l'oreille 




la fragilité de l'instant 





Parce que ce monde là
Je le choisis 
Je choisis les regards qui se croisent
Les existences futiles et importantes 
De ceux qui les traversent.


Je respire en cet instant,
Au son de la gratte d"Elliott ,
Le nez qui coule,
Ça m'empêche d'y voir clair,
Quand j'échange un sourire 
Quand je mange un soupir 


quand j’étreins le soleil caché sous les nuages 

je viens le chercher quand il est paresseux 

j'attends que le tramway passe et je prends l'envol 

ça pique dans les yeux

ce froid d'automne qui m'envoie le vent en plein visage 

je tends le bras dans le blanc du ciel 

et j'en sors la lumière du jour

le joyau étincelant qui m'attendait 










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