11 nov. 2009

Je veux le dessiner encore une fois.
J'ai l'impression que je ne revivrai plus jamais ces moments si précieux que j'ai vécu en solitude. Il était souvent là, au milieu de tous et de mes yeux d'illusion je lorgnais avec innocence la chaire de sa nuque. Sa bouche close, ses joues roses. Il tournait la tête et je baissais les yeux, il courait et je le suivais. Je voulais être proche, jusqu'à humer son parfum, je voulais tout savoir, je voulais tout de lui. C'était une époque qui m'est à présent lointaine. Lui, il n'a jamais connu cette époque. Il n'a jamais rien sû.
Vivre dans le secret c'est un choix.
On a toujours le choix.
A présent le secret est devenu une anormalité, il était devenu si gros, si gras qu'il m'empêche la vu d'un autre secret, d'un autre prince aux cheveux blonds.
C'est un fardeau.
J'étais si ignorante, pourquoi ne le suis-je plus à présent ? Je veux repartir. Je me dis que si l'occasion se présenterai je dirai tout. Je libérerai tout les oiseaux de leur cage mais au lieu de ca je ne fais que la rendre de plus en plus petite.
J'ai du mal à vivre avec un cœur en cage.
J'aimerai être déçue. Vous savez, je le veux mais je ne le connais pas. Je le veux mais il ne me connais pas. Alors je m'invente sa personnalité, afin qu'il soit le plus beau de tous les princes. Mais en réalité, les seules et plus jolies choses qui le possède, c'est ses yeux d'océan de minuit, sa blanche peau de porcelaine, ses lèvres roses d'enfant, ses mains de pinceau et ses cheveux de jouvenceau.