16 juin 2012

A quand les grands soupirs, les tornades, les loisirs,
cet oiseau que j'ai tué il y a deux nuits, sous ma poitrine il est mort sous ma poitrine je l'ai retrouvé. Le bec ouvert, inanimé, sage comme une image, beau, comme un prince. Je l'ai étouffé pendant le cauchemar, je me suis réveillée sous la chaleur. Et il était là, du moins, son corps. A quand les grands soupirs ? Il me vient comme une folie de tuer à nouveau, et ma poitrine s'y est prise comme maîtresse. A quand, à quand ? que j'étouffe à nouveau, que je tord le cou du plus fragile ?



Oh putain de toi, oh pauvre de moi.



Lui rendre l'odeur de la transpiration lascive, engourdir ses ailes jusqu'à ne plus pouvoir voler. Pour un temps, pour deux misérables heures d'intenses et lourdes étreintes, qu'il soit mort qu'il soit enfouit
à l’intérieur, dans l'antre du creux - là où s'écoule le sang, le vin, le lait, la mer -
Pour toi, pour lui, pour tes ailes, pour tes nageoires,
encore une vague
et c'est l'enfer

4 commentaires:

D'Or Et De Laine a dit…

Ma Fée veut de la liberté hein?

Bientôt ma douce, bientôt bientôt!

Shirley a dit…

raaaaaaaaah ! ouii !

Nina a dit…

(sont cooool ouais !)

MR. a dit…

Tu as ce petit don mirifique des métaphores poétesses. C'est une Ode, une élégie, un coup derrière la nuque.