ANALYSE
	DIACHRONIQUE ; Evolution
	de la maladie
La
	schizophrénie a commencé à être reconnue dans les années 1800,
	et un peu plus tard fut nommée « démence précoce »
	par Emil Kraepelin en 1883. Nous devons les premières définitions
	de manifestations comportementales s'apparentant à la schizophrénie
	à Pinel, physicien et psychiatre français, en 1809. A l'époque la
	première définition clinique d'une démence précoce fut créée
	par Morel, aliéniste français, en 1860, qui parmi d'autres
	aliénistes ne connaissait encore que le terme de « démence
	vésanique ». La démence vésanique désignant des démences
	organiques, secondaires à un processus somatique. Morel constate à
	l'époque en étudiant un groupe de déments
	«frappés
	de stupidité dès leur plus jeune âge ». C'est
	en 1863 que l'Allemand Kahlbaum et son élève Hecker apportent le
	terme « d'hébéphrénie », décrivant un
	trouble mental survenant à la puberté,débutant par de la
	mélancolie et aboutissant à la démence. Plus tard, en 1871,
	Kahlbaum ajoute à cette description de la folie la venue de
	tensions et de troubles musculaires. Il s'agit d'une maladie
	débutant donc à la puberté par des symptômes relatant d'activités
	mentales, évoluant jusqu'à des symptomes relatant d'activités
	physiques, motrices. A cette définition là, le nom de « démence
	précoce » est adopté, en 1883 donc par Kraepelin, regroupant
	toutes les dernières descriptions. 
	
Dans
	la cinquième édition de son traité intitulé
	Dementia Praecox and Paraphrenia,
	1896,
	Kraepelin
	ajoute à ceci un constat et parle d'une certaine atteinte profonde
	à la vie affective et à la volonté, et une perte progressive de
	personnalité. Et en 1899, dans la sixième édition de son traité
	il va finir par définir cette démence sous trois formes cliniques
	se succédant : hébéphrénie, catatonie et paranoïa. La
	catatonie étant la folie avec tensions musculaires, où
	l'activité motrice est ralentie, parfois même suspendue
	complètement, l'hébéphrénie caractérisée par des
	comportements ou des réactions émotives inappropriés
	et la paranoïa, folie plus tardive associée à des éléments
	délirants. Sa définition porte avant tout sur une origine exogène,
	c'est à dire qui provient de l'extérieur, de l'environnement. Elle
	ne prend donc pas en compte des facteurs importants tel que
	l'hérédité, l'aspect biologique. 
	
C'est
	en 1911 que Bleuler emploie la notion de schizophrénie pour la
	première fois. Ce dernier, psychiatre suisse, inspiré par les
	travaux de Wundt et d'idées freudiennes, met au début l'accent en
	particulier sur le caractère relationnel de la maladie, le repli
	sur soi, l'autisme, ou l'ambivalence, pour finalement se concentrer
	sur l'aspect biologique des troubles et en revenir à une
	organogénèse. Il est tout de même important de prendre en compte
	cette coupure qui se fait progressivement dans le fonctionnement de
	l'esprit du sujet atteint de schizophrénie.  Tel est le sens du
	terme schizophrénie (du grec σχ́ιζω, « scinder »,
	« fendre », « déchirer », et ϕρ́ην,
	« esprit »), créé par Bleuler. Mais ce dernier fait
	remarquer que son évolution n'est pas 
	inéluctablement
	chronique, elle peut offrir des interruptions, des arrêts, des
	poussées, des rémissions. 
	
En
	1914, dans son article intitulé On
	narcissism: an introduction,
	Freud applique à sa théorie de la libido une interprétation de la
	schizophrénie qui a sucscité autour d'elle des réactions très controversées   Contrairement à Kraepelin et Bleuler, Freud
	croit que la caractéristique essentielle de la schizophrénie porte
	sur les changements dans les relations du patient avec
	son
	environnement. Selon cette conception, la schizophrénie porte sur
	une régression narcissique causée par une résurgence de processus primaires. Autrement dit, la libido provoque au sujet atteint de
	schizophrénie des pulsions délirantes, imprévisibles, à
	l'origine de son conflit psychique. 
- (c) Shirley E.
 
2 commentaires:
Je suis si fière de toi...
Voici quelques films que la prof de psychanalyse nous a conseillé afin de mieux comprendre certaines pathologies etc. :
- "A la folie ... pas du tout" (parle de l'érotomanie)
- Elle a conseillé tous les films d'Arnaud Desplechin
- "Sans queue ni tête" (rencontre d'une prostituée et d'un psychanalyste)
- "Shame" (parle d'addiction sexuelle)
- " Mélancholia" (traite de la mélancolie, l'angoisse de morcèlement...)
- "Le complexe du castor" (dépression)
- "ça ira mieux demain" (névrose)
- "dangerous méthod" (névrose)
- "To Rome with love" (film de Woody Allen, parle d'hystérie)
- "Copycat" (agoraphobie)
- "Pour le pire et pour le meilleur" (névrose obsessionnelle)
- "Fenêtre secrète" (je le connais depuis longtemps, il est dans mes films préférés... parle de schizophrénie)
- "Black Swan" (assez récent ^^ Traite de schizophrénie)
- "Birdy" (film avec Nicolas Cage sur la schizophrénie)
- "Shutter Island" (paranoïa, délire)
- "Vole au dessus d'un nid de coucou" (film sur l'institution psychiatrique)
- "A Beautiful Mind" (schizophrénie)
- "A perdre la raison" (infanticide)
- "Elle ne pleure pas,elle chante" (inceste)
Hmmmmm tu me mets l'eau à la bouche !
Enregistrer un commentaire