8 oct. 2015

Thérapie brève


Photographie : Dimitri Alexeev



Ce que je vois n'a plus d'importance,
un carré glacé s'est forgé dans ma tête,
auprès d'une tisane je me repose.

Des désirs qui se fondent, mon corps qui appelle à des sensations inconnues, une terre déserte et nuageuse me répond : un sursaut, un effroi, une douce lueur de magie dans l'air.
Je ne sais pas. Je ne sais pas ce qui m'anime, je ne sais pas ce qui me rend mon existence, mais j'agis dans la souplesse et dans la rigidité à la fois, je marche jusqu'à trouver le bon chemin, en effaçant au mieux les brouillards qui surviennent dans mes pensées...

Je suis pleine d'ambition et de motivation, je rêve au futur et aux mur blancs, les grandes fenêtres, les bocaux en verre et les diffusion de lavande. J'invente un plaid sur un fauteuil, le chéri, le chéri ? Ou puis-je le voir ? Je me vois seule en ce moment. J'ai besoin de solitude, d'éloignement.

Je ne veux que du repos, je veux la transcendance du néant, le silence, l'absolu réserve. Que puis-je penser de ces ressentis ? où le monde me considérerait comme malade ? Malade puisque je ne veux personne. Pas que je n'ai besoin de personne, je ne nierai jamais le naturel de l'être humain que je suis : social. Mais il y a des ces pulsions en moi qui pour les autres sont dévastatrices mais qui pour moi sont salvatrices. La pulsion de mort ? la destruction, l’annihilation, l'anéantissement, le vide. Toutes ces choses dans lesquelles je me sens Être, quand il s'agit du rien.

Il y a de ces forces en moi qui m'éloignent du monde, et qui semblent plus fortes que celles qui m'en rapprochent. Pourtant je ne saurais dire pourquoi, là où il y a la recherche de la solitude et du vide, il y a la création. La création de ce que je suis.
Alors je continue à 'gestationner' dans ce noyau intense de fantasmes qui loge dans ma tête, et je me laisse emportée par mes désirs les plus profonds.

Mon existence est ambivalente, je vis avec mon yin et avec mon yang.
Et quand on n'a pas de recul on se laisse vite happé par une polarité, mais ce n'est qu'une réalité.
La réalité de mon existence ne réside pas dans la solitude je le sais, elle n'est qu'une parcelle de vérité parmi d'autres. Ce que je vis n'est pas réel, et le réel n'existe pas, ne me sera jamais accessible.






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